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    -Sérieusement, pourquoi les mecs n'ont pas le droit à une cravate rouge et jaune d'abord ? Il n'y a que nous les filles qui avons le droit aux couleurs du lycée... Fit mine de bouder Emma, bien qu'elle ne put retenir un sourire en coin tout en jetant un coup d'oeil à son amie. Celle-cie la regarda aussi, et le message était claire : "liguons nous contre Alaric!" .

    -Au moins, ils ont le jaune... Mais moi je dis qu'il y a en a un qui a du passer sous le bureau !! Supposa avec humour la jeune Lizzie, entrant immédiatement dans le jeu de sa meilleure amie devant l'air blasé de leur ami. 

    -Et vos bêtises sont passées sous le bureau aussi ? Soupira-t-il alors que les deux adolescentes se mirent à rire aussitôt, amusée de la situation. 

    Un faux amusement pour l'une d'entre elles, à vrai dire, qui faisait un immense effort pour ne pas inquiéter ses amis. Il s'agit bien évidemment de Lizzie Meyers. 

      

      


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    L'adolescente se forçait à sourire, se forçait à rire aux blagues de ses camarades, se forçait à suivre et à se concentrer aux cours de ce lundi. Mais son esprit était ailleurs, bien loin des préoccupations habituelles des lycéens. Elle pensait à son père malade. Elle pensait au rendez-vous que ce dernier avait avec son médecin. Un rendez-vous qui expliquait pourquoi c'était son frère qui venait la chercher, et non sa mère, car cette dernière accompagnait son époux. Pour être là pour se réjouir avec lui. Ou pour être là pour le soutenir dans un avenir incertain.

    Et c'était cette deuxième possibilité qui terrifiait la jeune adolescente, la rendant incapable d'être à 100% présente pour ses amis.

      

     


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    Elle essayait de ne rien laisser paraitre, mais ses amis étaient loin d'être dupes. Ils savaient très bien que son père passait des examens très important et comprenait l'air parfois ailleurs de Lizzie. Mais ils s'abstenaient de commentaire, jugeant qu'il n'était pas utile de remuer le couteau dans la plaie. Elle n'avait pas besoin d'en parler et de raviver ses peurs, seulement d'avoir des réponses claires, nettes, et précises.

    Alors, en attendant de les obtenir, ils faisaient leur possible pour la distraire. Emma chariait sans cesse le seul garçon de la bande, et Alaric subissait avec humour ses taquineries. Ils voulaient créer une bonne ambiance, histoire d'éloigner un instant leur amie de ses dures problèmes qui lui tombaient dessus.

      

     


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    Mais soudainement, un jeune homme étrangé à l'établissement scolaire fit son apparition entre le mur qui séparait le hall et la salle des professeurs et l'immense escalier principal. Aussitôt, il attira l'intention de l'adolescente, qui fut surprise de le voir entre ces murs. Les rares fois où son frère était venu la chercher au lycée, il se contentait de lui envoyer un SMS et de l'attendre sur le parking. Jamais il n'avait osé entrer à l'intérieur de l'établissement, ne voulant pas attirer les regards intrigués des élèves, celui désaprobateurs des adultes.

    Mais ce jour-là, ce lundi, il semblait en avoir rien à faire. Il avait changé ses habitudes, ce qui provoqua un mauvais pressentiment chez la jeune adolescente.

      

     


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    Habituellement, le visage de Neil était toujours souriant. Le jeune homme voyait toujours la vie du bon côté, et avait pour habitude de propager un peu d'optimisme autour de lui. Il était toujours une oreille attentive, et donnait de bons conseils, aidait du mieux qu'il pouvait les gens de son entourage. Après une discussion avec lui, ses interlocuteurs se sentaient toujours un peu plus léger.

    Mais aujourd'hui, son visage était sérieux et grave. Il ne rayonnait pas de joie. Son regard était fixé sur sa soeur, montrant bien qu'il avait eu des nouvelles sur la santé de leur père, et qu'il allait devoir se charger de la mettre au courant. L'adolescente le comprit. Aussitôt, ses mains, qui étaient sagement posées sur le banc, se serrèrent nerveusement et elle ne prononçait plus un mot.

      

     


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