• Prologue - Tania

    Je ne sais pas où je suis. De toute façon je ne sais jamais. A vrai dire, le lieu où je me trouve, je n'en ai pas grand chose à faire, j'y pense comme de ma première dent de lait. Je me contente d'avancer, sans me préoccuper de rien. Je laisse ma vie défiler sans rien faire pour changer quoique ce soit. A quoi bon ! Si je devais décrire mes 26 premières années, je pense que je rendrai une page blanche. Non, pas blanche. Noire plutôt, avec quatre-cinq tâches blanches dessus. Pourquoi ? Pour la simple raison que ma vie est un néant total et sans intérêt avec quelques lueurs d'espoir aussi minuscules qu'une bactérie. Je vois tout le temps des gens heureux et souriants, croquant la vie à pleine dent. Catégorie de personne dont je ne ferai jamais partie. Je préfère laisser se dérouler mon existence comme dans un film, jusqu'à que cela prenne fin. Je ne veux plus me battre pour quelque chose d'inutile et cela n'a plus aucun intérêt à mes yeux. Ma vie est misérable. Je me lève le matin sans aucun but, sans aucun programme pour la journée et je me couche le soir après une longue journée ennuyante sans aucun résultat, sans aucune conclusion de ce qui s'est bien passé ou non. Entre les deux, une femme qui passe son temps à regarder les aiguilles de l'horloge tourner. Intéressant n'est-ce pas ? J'ai souvent penser au sucide qui me libérerait de mes souffrances quotidiennes. Mais manque de chance, le courage ne fait pas parti de mes qualités sans doute peu nombreuses. Je suis une lâche qui préfère supporter tant bien que mal ses souvenirs plus que douloureux plutôt que de mettre fin à ses jours. Je devrai sans doute le faire d'ailleurs. Je devrais y songer plus sérieusement. Après tout, je ne manquerai à personne. On demande à quelqu'un qui je suis, personne ne saura répondre. Je suis juste une femme parmi tant d'autres. Sauf que je suis plus “qu'une femme”. Je suis une femme qui refuse d'avancer, qui refuse d'affronter son passé ou tout simplement de savoir tourner la page et peut être même l'arracher comme une furie, qui refuse de se battre pour avoir accès à un bonheur que tout le monde a l'air d'avoir réussit à obtenir sans le moindre effort. Quelle chance ! Mais ça se voit bien que ces gens là n'ont pas vécu ce que j'ai vécu moi. Tant mieux pour eux ! Je leur souhaite une longue vie bien tranquille sans malheur insurmontable ! Et surtout, qu'ils continuent à ignorer mon existence inutile. Je ne pourrai que les remercier. Peut être je devrais arrêter mon long monologue inutile qui ne raconte rien d'intéressant, qui montre juste mon état d'esprit. Il me semble que je vois une ville à l'horizon. Enfin, je vais pouvoir me reposer. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis sur les routes à conduire sans m'arrêter et pour dire vrai, je m'en moque ! Si on devait faire un résumé de tout ce que je viens de raconter, je pense qu'on devrait dire ça :

     Je suis une pauvre malheureuse qui se fiche de tout, surtout de sa pauvre vie dont elle n'est qu'une simple spectatrice qui attend patiemment le mot “fin”.

     
     
     

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