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    -Qu-Quoi ? Mais il n'en est pas question ! Refusait-elle tout d'abord, bien trop gênée à l'idée de se mettre presque nue devant un homme. Une bonne jeune fille ne se déshabille pas comme ça devant n'importe qui. Ses parents le lui avaient bien trop souvent rabâché à toutes les sauces, si bien qu'Eleonore avait fini par complexer sur son corps et mourait de honte à l'idée de le dévoiler.  

    -Si tu veux, je ferme les yeux le temps que tu rentres dans l'eau ! Lui proposait-il aimablement, comprenant son malaise. Il savait qu'elle avait eu une éducation particulière, et qu'il fallait qu'il aille en douceur avec elle. L'eau est bonne, ce serait dommage de rester sur le bord ! 

    -Bon, d'accord... Mais tu fermes les yeux et tu te retournes ! 

    -Bien mademoiselle ! Acceptait-il tout en s'exécutant. 

    Néanmoins, Eleonore n'avait pas fait très longtemps illusion auprès de ses parents. Après cette première soirée au cinéma où Carson s'était comporté en véritable gentleman, ne lui offrant rien de plus qu'un tendre baiser sur la joue au moment de la déposer devant chez elle, la jeune fille ne cessait d'arborer un immense sourire. Pour couronner le tout, elle semblait être tout le temps dans les nuages. Les parents McGuire étaient surpris, et dépités. Le premier réflexe de son père était d'aller interroger sa fille pour en savoir plus, mais sa mère l'a aussitôt retenu. Ceci devait bien arriver un jour. Leur fille adorée avait rencontré un jeune homme et en était manifestement tombée amoureuse. C'était de son âge après tout. Mais son père bouillonnait, râlant à tout bout de champ que les choses ne devaient pas se passer ainsi. Il voulait le meilleur pour sa fille et voilà que cette dernière s'amourachait de quelqu'un dont il ignorait l'identité ! Quel comble pour quelqu'un qui avait toujours surveillé les fréquentations de sa progéniture ! Ni une ni deux, il n'avait pas tardé à interroger sa fille, qui ne résista pas longtemps de lui donner un nom. Carson Scott. Comme Richard Scott. Il n'en fallait pas plus pour rassurer le père de famille, qui connaissait Richard de réputation et l'avait croisé au gala de charité. Il n'avait rien ajouté de plus, et semblait se satisfaire de cette réponse. 

    Pendant un temps, du moins. 

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    Doucement, la jeune fille enlevait sa robe avant de se glisser dans l'eau. La demoiselle ne se sentait pas à son aise, et n'osait pas autoriser Carson à se retourner. L'eau ne couvrait pas assez son corps ! Qu'allait-il penser d'elle en la voyant ainsi ? Elle aurait presque envie de se donner des gifles pour être une telle effrontée, limite dévergondée ! Néanmoins, après quelques minutes d'hésitation, elle finit par adresser la parole à Carson, qui se retournait aussitôt... Pour lui faire cadeau d'une grosse éclaboussure ! 

    -Maiiiiis ! 

    -Bah quoi ? J'ai rien fait !   

    Tout aurait pu se passer sans le moindre problème si le père d'Eleonore n'avait pas décidé d'appeler Richard Scott pour l'informer que son rejeton tournait autour de sa fille et en savoir plus sur ce dernier. Il avait beau connaître le père, cela ne voulait pas dire que le fils était comme lui ! Et tout ce que voulait Ed McGuire, c'était le bonheur de sa fille. Et le pauvre homme ne fut pas déçu, en apprenant que Carson n'était pas un modèle de stabilité. Il suivait par dépit les ambitions de son père, mais il passait ses soirées dehors avec ses amis et Richard ne savait jamais ce qu'il pouvait bien fabriqué. Surtout depuis que Carson avait quitté la maison familiale, sa vie privée ne le concernait plus. Mais loin d'être dupe, Richard savait bien que son fils était fêtard, et n'ayant présenté de fille -ni à lui, ni à sa mère-, il était plus évident que son frère n'était pas prêt à se poser. 

    Ed vit rouge aussitôt, râlant à qui voulait l'entendre -et surtout à son épouse- que ce bougre, ce serviteur de Satan, allait pervertir sa fille chérie ! Il n'était plus question que sa fille n'approche ce garçon, pour le bien de sa vertu et de son âme ! 

    Mais il était trop tard, Eleonore était déjà sur le chemin de l'émancipation et était bien trop amoureuse pour laisser son père, dictée sa conduite. Son père avait beau lui interdire de sortir, Eleonore trouvait quand même le moyen de prendre la poudre d'escampette -souvent avec la complicité de sa mère, qui jugeait qu'il valait mieux attendre de connaitre ce jeune homme avant de se faire une opinion sur ce dernier. 

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    Aussitôt, la demoiselle répondait à cet affront en l'éclaboussant à son tour tout en riant aux éclats. Elle se détendait petit à petit, profitant simplement de ce moment de complicité. Sans plus se préoccuper de son apparence et de l'image qu'elle renvoyait. Elle souriait. Elle riait. Elle s'amusait. Et elle voyait dans le regard de Carson que de la bienveillance et un étrange éclat qu'elle semblait découvrir. Il souriait malicieusement, avant de se rapprocher d'elle pour lui faire des chatouilles. Elle criait en riant, s'enfuyant pour échapper à ses assauts, et lui la poursuivait pour ensuite la serrer dans ses bras, le cœur tambourinant dans la poitrine.

    Petit à petit, Eleonore découvrait non seulement l'amour, mais aussi la liberté. Auprès de Carson, elle pouvait être qui elle voulait. Elle se sentait pleine et entière, et jamais elle ne s'était sentie aussi vivante. Elle était un papillon qui sortait doucement de sa chrysalide, en route pour l'âge adulte et ses propres décisions. Après avoir laissé Carson la prendre dans ses bras pour lui susurrer des mots d'amour, c'était elle qui osait le câliner et se réfugier dans ses bras. Il lui parlait de ses rêves de restaurant, et elle se surprenait à rêver. Elle qui semblait avoir une vie toute tracée, songeait à prendre une route différente.

    Ce qui ne plaisait plus du tout à ses parents. Leur fille prenait de plus en plus d'assurance, et commençait à les tenir à distance de sa vie. Elle apprit à leur dire "non" et était bien décidée à faire ses propres choix. Même sa mère finit par ne plus la soutenir lorsque la jeune femme accepta de leur présenter Carson, après quelques mois de relation. Les époux McGuire découvrirent que leur fille était bien trop propre de ce jeune homme pour que ce soit moral et ce dernier ne semblait pas vouloir épouser leur fille dans l'immédiat. "Chaque chose en son temps" qu'il disait. "On est jeune, on a le temps d'y penser. Ce n'est pas obligatoire pour être ensemble."  Les parents en tombèrent des nus et firent tout pour convaincre leur fille de se séparer de Carson, jugeant qu'il avait une mauvaise influence sur elle. Il ne ferait que l'attirer dans des travers dont elle ne pourrait jamais sortir. 

    Eleonore les avait aussitôt envoyer paître, leur rétorquant que Carson lui avait beaucoup de bien en quelques mois qu'eux en toute une vie. Carson l'incitait à s'ouvrir au monde alors qu'eux ne voulait que la dresser. Ce qui leur déplaisait n'était pas Carson, mais que leur fille devenait une femme qui s'émancipait du mode de pensées de ses parents. 

     


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    Les deux insouciants sortaient ensuite de l'eau. Eleonore frissonnait au contact de l'air froid sur sa peau humide. Carson s'approchait alors d'elle pour la prendre dans ses bras. Pour la réchauffer, soi disant. Il lui souriait. Ses yeux pétillaient tandis qu'il se laissait submerger par son regard plein d'innocence. Et alors que le temps s'était arrêté, comme s'ils étaient coupés du monde, il approchait doucement son visage du sien pour lui offrir un premier tendre baiser sur le bout des lèvres.  

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    Après ce baiser furtif, il éloignait son visage de quelques petits centimètres, pour jauger sa réaction. Il voyait les rougeurs sur les joues d'Eleonore. Il la voyait se pincer doucement ses lèvres comme pour s'imprégner de ce baiser volé. Il voyait dans son regard qu'elle en voulait encore. 

    Alors, il l'embrassait une nouvelle fois.  

     


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    -Eleonore, je crois que je dois t'avouer quelque chose... Je crois bien que je t'aime.

    -Je... Je crois que, que moi aussi. 

    ***

    Malheureusement, les parents d'Eleonore ne se firent jamais à la relation amoureuse de leur fille. Plus le temps passait, moins ils reconnaissaient leur fille et cela les désolait et les désespérait. Ils ne cessaient de prier pour que Dieu veuille bien pardonner la bêtise d'Eleonore qui se laissait berner par les stratagèmes de Lucifer.

    Les disputes entre Eleonore et ses parents s'accentuèrent et se multiplièrent. Les parents étaient blessés de voir leur fille s'éloigner. Eleonore avait le cœur brisé de voir que ses parents ne parvenaient pas à l'accepter.

    Et un jour, sans prévenir, la jeune femme était partie. Partie de chez ses parents. Partie vivre avec Carson. Et depuis ce jour, elle ne leur avait plus jamais adressé la parole. 

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    Et aujourd'hui, Eleonore n'avait plus de contact avec ses parents. Mais elle n'était plus avec Carson non plus. Sa belle histoire d'amour avait volé en éclats, et tout ça par sa faute. Elle avait fui Carson comme elle avait fui ses parents. Incapable d'affronter la situation, elle était partie sans prévenir et sans jamais donné signe de vie. 

    Et aujourd'hui, il ne lui restait qu'un cœur en miettes qu'elle tentait chaque jour de reconstruire. Bien qu'elle n'avait pas tenté de revoir Carson depuis son retour à Belderas, elle savait ce qu'elle avait à faire. Elle était revenue ici pour une raison, et elle était fermement décidée à enfin faire les bons choix. Que Carson le veuille ou non, il finirait bien par écouter ce qu'elle avait à dire. Pour qu'elle lui explique.

    Lui expliquer qu'elle était prête tout sacrifier pour une seule chose : lui laisser l'opportunité de choisir.

     

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    A suivre...

     

    J'espère que cette MAJ vous a plu ! Alors oui, je sais, cela fait des mois qu'il n'y a rien eu ici, qu'entre l'annonce sur Facebook et aujourd'hui, il s'est passé beaucoup de temps et j'en suis sincèrement désolée ... J'ai repris les cours début septembre qui me prenne beaucoup -ça et ma vie perso- et... Mon ordi portable a rendu l'âme après 6 ans de bons et loyaux services ! (Et ma tablette, dont je me servais pour les cours, est décédé la même semaine. Je ne suis que joie). Bref, j'ai eu une grosse poisse, mais j'ai une nouvel ordi, les Sims 4 fonctionnent merveilleusement bien ! En théorie, j'ai toujours les personnages (l'avantage de la Galerie) mais j'ai plus leur maison... Donc, va falloir tout reconstruire et donc un peu de temps, mais on y croit, ça va le faire !

    Au sujet de la MAJ plusieurs choses : vous savez qu'Ophélie n'a pas été assassinée mais que la pauvre a décidé de mettre fin à ses jours. Pourquoi ? En voilà une bonne question ! Vous avez eu aussi l'occasion de faire plus ample connaissance avec Jenna et ce n'est pas l'amour fou avec Lizzie, ahah ! ^^ Et scène que j'ai particulièrement aimé écrire : une scène entièrement centrée sur Eleonore où on en sait plus sur sa famille et son passé ! Il était temps de faire un peu plus connaissance ! ^^

     

    Bisous à tous ! ^^  

     


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    Après avoir fini de vérifier ses e-mails, et obtenu une réponse de Bridget lui indiquant qu'elle arriverait dans l'après-midi, Lena constata que midi n'est pas pour toute suite. Dans un soupir las, elle se lève pour s'installer sur le canapé pour regarder la télé. Malheureusement, cette occupation n'est pas d'une grande aide, puisqu'elle ne diffuse pas grand chose d'intéressant. Le moment est donc idéal pour laisser son esprit vagabonder et se perdre dans ses rêveries. Enfin, elle a un peu pour s'y adonner, pour se laisser bercer, voyager dans des mondes merveilleux pour mille et une couleur.

    Mais la sonnerie de la sonnette la fait sortir de ses rêveries. Elle sursaute de surprise, avant de se lever pour ouvrir. 

     

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    En allant ouvrir, Lena pensait que c'était Bridget qui était arrivée en avance, comme souvent avec cette pile électrique impatiente. Mais non. Il s'agit de Carmen Gnébard, sa voisine.

    -Bonjour Carmen. Comment allez-vous ? La salue aussitôt, et joyeusement, Lena. 

    -Gne, bonjours Lena, gne. Oui très bien. Gne. Lui répond alors sa voisine, tout aussi chaleureusement. Une chaleur également apportée par son accent mexicain qui trahit ses origines.  

    -Alors, vous venez pour quoi cette fois-ci ? 

    -Gne. Pour savoir si vous voulez venir prendre un café chez moi. Gne. Ca vous dit ? Gne. Lui propose en réponse Carmen, désirant ainsi, passer davantage de temps avec sa jeune voisine. 

    -Oh je suis désolée, s'excuse aussitôt Lena, mais j'ai déjà quelque chose de prévu avec mon amie Bridget cet après-midi. Disons plutôt, demain ?

    -Gne. Parfait. Livy sera tellement contente de vous revoir ! Gne. S'exclame Carmen en réponse, tout en mentionnant sa fille, la prunelle de ses yeux, Olivia. Une adorable enfant que Lena gardait parfois, lorsque Carmen et son mari désirent s'accorder un peu de temps pour eux.  

    -Moi aussi je serrai contente de revoir Olivia. Comment va-t-elle ?

    -Gne. Bien, très bien. Gne.

    Lena sourit en remarquant une nouvelle fois le tic de langage de Carmen. Un tic que possédait également Peter, et elle se demandait parfois qui avait déteint sur l'autre. En effet, ils ont la fâcheuse tendance de ponctuer leur phrase par l'onomatopée "gne" , ce qui leur a valu le surnom de famille "Gne" de la part de Bridget. 

     

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    Carmen Gnébard est une femme de 27 ans. Elle est mariée à Peter Gnébard et ils ont une fille qui s'appelle Olivia et que tout le monde appelle Livy. Lena apprécie beaucoup sa voisine, qui est la gentillesse incarnée. Son sens de l'accueil l'amène souvent à venir rendre visite à Lena pour l'inviter à boire un café ou pour simplement papoter. 

     

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    -Sinon, vous voulez rester un peu, pour boire un café ou quelque chose d'autre ? Ça m'étonnerai que Bridget arrive toute suite. Propose tout de même Lena, avec le sourire, histoire de ne pas chasser sa voisine. De plus, cela ne lui ferait pas de mal d'avoir un peu de compagnie. 

    -Gne. Non merci. Gne. Livy m'attend ainsi que Peter. Gne. Refusa poliment Carmen qui, avant d'être une bonne voisine, est une épouse et une mère de famille dévouée. 

    -Ok. Passez leur bonjour de ma part. 

    -Gne. Aucun problème Lena, aucun problème. Gne.

    -Bon bah à demain Carmen.

    -Gne. A demain Lena. Gne.

    Après ces salutation de rigueur, Carmen reprend la route pour retourner à sa maison, juste en face de celle de Lena. 

     

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    Lena sourit en voyant sa voisine s'éloigner. Elle croise les bras contre sa poitrine pour passer ses mains sur ses bras. Elle observe le monde qui l'entoure, les rues paisibles de son quartier. Elle fait ensuite demi-tour pour rentrer à l'intérieur de sa maison. Elle a encore du temps devant elle avant l'arrivée de sa meilleure amie, et elle a intérêt d'en profiter un peu. 

     


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