• 508

    La demoiselle ne se fit pas prier, et se dirigea avec empressement jusqu’à la porte d’entrée de la maison. Elle ouvrit la porte, et Curtis se tenait devant elle, tout souriant, les joues légèrement rougies par le froid de l’hiver. Il s’approcha d’elle et s’empara de ses lèvres. Ophélie se sentit alors plus légère, la présence de son homme l’apaisant instantanément. Elle l’invita à entrer et prit son manteau pour l’accrocher, tandis que Katryn arriva dans l’entrée pour accueillir leur invité. Elle se retint de sourire d’amusement en constatant que le jeune homme avait, tout comme Ophélie, fait un effort vestimentaire pour cette soirée, car il était vêtu d’une chemise blanche et d’un veston noir qui lui conférait une certaine élégance bien que son jean décontractait sa tenue. Elle remarqua aussi le regard qu’il posait sur sa sœur, qui ne dissimulait pas son émerveillement et son amour pour elle. La soirée n’avait même pas commencé qu’elle était déjà conquise. 

     

     


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  • 509

    Soirée qui se passa dans la joie et la bonne humeur, le courant passant bien entre Curtis et Katryn, au grand soulagement d’Ophélie qui craignait que, pour une raison X ou Y, cela ne soit pas le cas. Katryn ne manqua pas de taquiner sa sœur en signalant à son petit ami le stress de cette dernière quant à soirée. Il rit, n’étant absolument pas étonné de cette révélation. Il avoua qu’il n’osait pas imaginer comment elle sera lorsqu’il la conduira jusqu’à son village natal pour la présenter à ses parents, aux prochaines vacances de Pâques. La jeune femme le regarda avec surprise, et il éclata de rire en affirmant qu’il n’allait pas attendre des années avant de l’emmener sur les lieux où il a grandi. Elle n’avait pas tardé avant de le présenter à sa sœur, il allait en faire de même avec ses mamans ! Il ajouta ensuite sur un ton rassurant qu’elle ne devait pas s’inquiéter, qu’ils avaient tout le temps d’en parler, et que ses mères n’étaient absolument pas méchantes.

    -Cela ne fait pas drôle de grandir avec deux mamans ? Demanda au bout d’un moment Katryn avec précaution, craignant de froisser le jeune homme qui lui répondit avec le sourire.

    -Honnêtement, non. Pour moi, elles sont mes parents. Le fait qu’elles soient deux femmes, et ne répondent donc pas au schéma traditionnel de la famille, ne changent rien. Elles m’ont adopté à la naissance, j’ai toujours vécu ainsi et j’ai toujours trouvé ça normal. Ce n’est pas parce que je n’ai pas de père que ça a perturbé ma vie.

    -Et avec les autres, ce n’était pas trop dur ? Demanda-t-elle de nouveau, devant le regard réprobateur de sa sœur, qui était plutôt embarrassée par ses questions. Sachant que le sujet était sensible pour Curtis, elle craignait que sa sœur finisse par agacer son petit ami. Ce dernier lui prit aussitôt la main, afin qu’elle se calme, avant de lui assurer qu’il avait l’habitude de ce genre d’interrogations, et que tant qu’il n’y avait pas de jugement de valeur, cela ne le gênait absolument pas.

    -Un peu, mais avec le temps, j’ai relativisé. Ils répétaient bêtement ce qu’ils avaient entendu, et ne comprenaient pas ma vie. Et puis, cela ne m’a pas empêché d’avoir des amis qui eux, n’hésitaient pas à leur remettre les neurones en place s’ils allaient trop loin ! Ajouta-t-il avec amusement, se souvenant de Keith qui jouait des poings, Alicia qui était passé maîtresse des répliques cinglantes et Lucile qui se moquait ouvertement de l’imbécilité de leurs camarades qui n’avaient rien de mieux à faire d’embêter un gentil garçon qui n’avait rien demander à personne. 

     

     


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  • 510

    Katryn sourit, appréciant visiblement la réponse, et changea rapidement de sujet, ce qui soulagea sa sœur. Du moins, provisoirement. En effet, toujours de bonne humeur, son aînée décida de poser une nouvelle question qui allait gêner encore une fois Ophélie, ce qui la satisfaisait par avance.

    -Dis-moi Curtis, qu’est-ce qui t’as plu chez ma sœur ?

    -Vous êtes directe vous ! Rit-il alors, plus amusé qu’autre chose par la curiosité de sa possible belle-sœur. Parce qu’elle est elle-même tout simplement : pleine de bonté et de gentillesse, simple… Unique en son genre. Il n’y en a pas deux comme elle. Après, il n’y a pas vraiment de mots pour expliquer. Cela ne s’explique pas vraiment, en fait.

    La soirée se passa ainsi, tranquillement. Katryn s’absenta un instant pour ranger, laissant un petit moment d’intimité aux deux tourtereaux dans le salon. Curtis prit Ophélie tendrement dans ses bras, lui susurrant qu’elle ne devait pas s’en faire autant, que tout se passait à merveille et qu’il passait une bonne soirée. Il l’embrassa doucement, sous le regard attendri de Katryn, heureuse de constater que sa petite sœur ait trouvé sa perle rare. Elle jeta un coup d’œil sur l’heure, et ses yeux s’arrondissent de stupeur. La nuit était déjà bien avancée, et elle n’avait absolument pas vu le temps passé ! Elle ne tarda pas à en faire la remarque aux deux amoureux, qui furent tout aussi surpris qu’elle. Curtis regarda sa montre d’un air ennuyé, puis déclara qu’il ferait mieux de rentrer.

    -Tu peux rester ici cette nuit si tu le souhaites. Proposa alors Katryn, nerveuse. En effet, elle n’était pas spécialement rassurée par le fait que le jeune homme prenne la route à une heure aussi tardive, surtout que ce dernier ne cessait de bâiller à s’en décrocher la mâchoire.

    -Je ne voudrais pas déranger. Bredouilla-t-il, un peu gêné par la proposition.

    -Tu ne déranges pas, ne t’en fais pas. Et je pense qu’Ophélie pense comme moi si je dis que ce n’est pas très rassurant à ce que tu prennes le volant alors tu sembles très fatigué. 

     

     


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  • 511

    Cette dernière n’osait pas confirmer, gênée par la proposition de sa sœur, mais elle n’en pensait pas moins. Elle non plus n’était pas rassurée par le fait que Curtis prenne la route dans son état de fatigue avancé. Il finit par accepter, réalisant qu’il était bien plus sage qu’il passe la nuit chez sa petite amie. Ils montèrent à l’étage, et c’était tout naturellement que le jeune homme prenne ses aises dans la chambre de sa rouquine après une douche rapide. Pour un meilleur confort, il n’était vêtu que de son boxer, malgré le fait qu’il sache que le visage d’Ophélie allait virer au rouge cerise dès qu’elle le verrait… Ce qui fut effectivement le cas lorsqu’elle sortit de la salle de bain, vêtue d’un pantalon de pyjama beige et d’un débardeur noir, alors qu’il était en train de regarder ses CD.

    -Tu as une sacrée collection ! Tu es fan de Tyler ? S’exclama-t-il pour essayer de détendre l’atmosphère, et surtout, sa petite amie qui ne semblait pas savoir où se mettre.

    -Oui, je suis fan… J’ai toujours aimé ses chansons, même si, selon moi, ses premiers albums sont les meilleurs. Avoua-t-elle avec un léger sourire, malgré la gêne qui l’envahissait. Elle n’arrivait pas à oublier le fait que son petit ami –incroyablement beau et possédant un corps de rêve- était presque nu dans sa chambre.

    -Personnellement, je n’ai jamais été particulièrement fan… Un peu trop fleur bleu voire niais à mon goût.

    -Tu rigoles ? Toi qui es si romantique, tu n’aimes pas ses chansons ? Le taquina alors Ophélie, l’amusement remplaçant légèrement son embarras.  Pourtant, la plupart sont destinées à sa femme ! C’est tellement beau !

    -Peut-être, mais ce n’est pas mon style. 

     

     


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  • 512

    Il lui sourit, voyant bien qu’elle s’était un peu détendue, puis il alla s’installer sur le grand lit rose de sa petite amie. Elle resta pendant un temps immobile, hésitante, ne sachant que faire. Intimidée, elle finit par le rejoindre sans qu’il ne fasse le moindre commentaire. Il se contentait de lui sourire, afin de la rassurer. Il la connaissait, il pouvait aisément deviner ses pensées. Elle craignait qu’il profite de l’occasion pour tenter une approche, se montrer entreprenant malgré le fait qu’elle lui a avoué ne pas être prête à aller plus loin dans l’immédiat. Chose qu’il n’allait pas faire. Il ne voulait pas la brusquer, et son regard montrait clairement que ce n’était pas le moment. Alors, ce soir, il allait être sage comme une image, lui prouvait qu’il ne sautait pas sur la moindre occasion. Il la prit doucement dans ses bras, et il l’embrassa tendrement. Il lui murmura un « bonne nuit », et éteignit la lumière avant de fermer les yeux… A la grande surprise d’Ophélie, qui s’attendait à ce que Curtis cherche davantage de contact, sans pour autant se montrer hyper entreprenant. Un peu déçue, elle se lova d’elle-même contre son homme, essayant d’oublier la quasi-nudité de son petit ami. 

     

     


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