• 542

    -Curtis, est-ce que je… Est-ce que tu as envie de moi ? Demanda-t-elle brutalement, sans vraiment sans rendre compte. Il lui fallut même une seconde pour réaliser qu’elle avait osé poser sa question à voix haute, et elle rougit aussitôt devant son audace.

    Quant à Curtis, il manqua de s’étouffer dans sa surprise. Il s’était attendu à tout, sauf qu’elle lui pose une telle question de cette manière !

    -Euh, c'est-à-dire ? Dit-il, encore hébété par la question de sa petite amie. Il ne cessait de revoir la scène dans sa tête, et il avait vraiment du mal à croire qu’Ophélie était à ce point sortie de sa timidité pour sortir une telle phrase qui semblait venir de nulle part, étant donné qu’aucune scène d’amour ne profilait dans le film qu’ils étaient en train de regarder !

    -Et bien… Est-ce que… Je t’attire toujours ? Marmonna-t-elle en baissant le regard, honteuse. Elle se rendait qu’elle se mettait à douter de son petit-ami sans aucune raison, et elle avait envie d’aller se cacher dans un trou de souris. –Parce que je… J’ai remarqué… Que tu … Que tu es… Que tu n’as pas…

    -Que je suis trop sage ? Compléta-t-il en souriant et en se tournant vers elle. Et tu crois du coup que tu ne m’intéresses plus, c’est ça ? Devina-t-il, et elle opina timidement. Ophélie, je voulais te laisser du temps, c’est tout. S’expliqua-t-il alors, tout en la serrant contre lui tendrement. Pour que l’idée fasse son bonhomme de chemin dans ta tête avant qu’on en parle. Mais cela ne veut pas dire que cela ne bouillonne pas à l’intérieur ! Bien au contraire ! Tu n’imagines pas à quel point c’est dur de rester tranquille alors qu’on partage gentiment le même lit !

    -Tu ne le montrais pas beaucoup… Bredouilla-t-elle, gênée.

    -Je te l’ai dit, je voulais te laisser du temps. Mais si tu veux commencer à en parler, il n’y a pas de soucis. C’est important, d’en parler…  Est-ce que ça commence à te tenter ? 

     

     


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    Un silence s’installa entre eux. Curtis attendait patiemment la réponse de sa petite amie, et cette dernière n’arrivait plus à remettre ses idées en place tellement la situation lui semblait surréaliste. Elle ne savait pas comment répondre à sa question, ni même si elle avait vraiment envie d’en parler maintenant. Elle était un peu perdue, et elle réalisa que c’était sa réserve qui l’avait poussé à se faire des idées sur les sentiments du jeune homme. Il avait raison, il était peut-être temps d’en parler.

    -Curt’… Je… je crois… Non en fait, je suis sûre… En fait, c’est la première fois que je songe vraiment à aller plus loin avec quelqu’un. Se décida à avouer Ophélie, un peu penaude. Elle avait l’impression que ces mots sonnaient ridicules lorsqu’ils venaient de sa bouche, alors qu’elle voyait que Curtis n’avait pas la moindre envie de se moquer d’elle. Au contraire, il semblait sérieux, sans rien enlever de sa tendresse habituelle pour préserver un climat de confiance entre eux. –Avant, je me posais pas de questions, j’en avais pas envie. Mais, aujourd’hui… Tu… me perturbes.

    -Tu as envie de moi ?

    -Oui. Surtout depuis que tu as dormi chez moi. Avoua-t-elle. Un aveu qui fit sourire bien malgré lui le jeune homme. Et je n’arrête pas d’avoir ton image dans la tête. Et … Arrête de te moquer !! S’exclama Ophélie lorsqu’elle remarqua que Curtis essayait de se retenir de rire.

    -Je n’oserais jamais ! Feignit-il tout en continuant à afficher un grand sourire amusé. Jamais il n’aurait pensé que le voir en boxer aurait perturbé à ce point Ophélie qui cachait décidément bien son jeu ! Mais je suis ravi de constater que je te fais de l’effet ! La taquina-t-il alors qu’elle leva les yeux au ciel. Est-ce que tu as envie d’aller plus loin ? Est-ce que tu te sens prête ? 

     

     


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  • 544

    Ophélie ne sut pas quoi répondre sur le coup. Avec tout cela, elle ne s’était pas réellement posée la question. Tellement perturbée par ses souvenirs, par ses troubles, qu’elle n’a pas été fichue de s’interroger réellement. Est-ce qu’elle avait envie de lui ? Oui, si elle en jugeait par l’image obsédante qu’elle conservait de Curtis qui ne la laissait pas indifférente. Est-ce qu’elle se sentait prête à vivre cette première fois avec lui ? Peut-être bien, si elle en jugeait par les idées qui lui traversaient la tête.

    Pour toute réponse, elle se contenta de rapprocher son visage du sien pour l’embrasser tendrement. Elle se souvint du jour où il avait tenté une approche, manifestant son désir de lui faire l’amour. Elle se souvint de ses baisers enflammés et de ses caresses, mais aussi de sa panique incontrôlable. Elle avait toujours un nœud dans l’estomac, mais le fait de savoir que sa virginité n’était plus un secret pour son petit ami avait un étrange effet apaisant. Elle accentua son baiser, s’accrocha au cou de Curtis, aucun doute ne semblant vouloir parasiter son esprit.

     

     


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  • 545

    Au début, le jeune homme eut du mal à interpréter le baiser de sa petite amie. Il ignorait si c’était un signe qu’il devrait encore se montrer patient, ou si elle répondait par l’affirmative à sa question. Mais plus il la sentait s’accrocher et se coller à lui, plus il parvenait à comprendre le message. Il répondit à ses baisers sans se faire prier, s’éloigna légèrement de son visage pour caresser son cou de ses lèvres, et il lui demanda au creux de l’oreille si elle souhaitait vraiment faire l’amour avec lui maintenant. Un peu oui timide s’échappa tout d’abord de sa bouche, avant qu’un deuxième plus assuré ne se fasse entendre. Curtis s’empara alors sans la moindre hésitation de ses lèvres tout en pressant le corps de sa petite amie contre le sien. Il prit son temps, laissant leur désir augmenter au fur et à mesure que leurs baisers s’enflammaient. Il voulait absolument qu’Ophélie soit le plus détendue possible, et n’hésitait pas une seconde à réfréner ses ardeurs pour éviter de la brusquer. Puis, il sentit les mains timides d’Ophélie se glisser doucement sous son pull, cherchant le contact avec la peau de son torse, de son dos. Curtis se redressa alors pour l’enlever, et s’installer au-dessus de sa petite amie. Rougissante, la jeune fille décida de faire de même avec son propre haut, et un frisson la parcourut lorsqu’elle sentit les mains du jeune homme caresser la peau nue de sa taille pour remonter vers son ventre, sa poitrine, ses épaules et son visage. Il embrassa brièvement les lèvres de sa rouquine, avant de les délasser au profit de son cou, de sa nuque, tandis que ses mains découvraient sa peau dénudée, se glissant doucement vers son dos pour dégrafer son soutien-gorge… 

     

     


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  • 546

    -Curt’, y’a quelqu’un pour … S’exclama brusquement Keith qui déboula brutalement dans la chambre.

    Le couple sursauta aussitôt, ne s’attendant pas la moindre seconde à être coupé dans leur élan, et Curtis lança un regard noir à son meilleur ami tandis qu’il essayait de couvrir le corps de sa petite amie avec le sien.

    -Bordel Keith, tu pourrais frapper !! S’énerva-t-il aussitôt, au comble de la frustration. Ophélie quant à elle, crut mourir de honte, alors que Keith ne semblait pas plus perturbé que ça.

    -Vous avez toute la vie pour ça, mais j’ai croisé Edith devant l’immeuble. Elle est venue te voir. Répondit-il dans un haussement d’épaules, avant de s’éclipser de la pièce, sans oublier de lancer un clin d’œil à son colocataire.

    Lorsque Keith ferma la porte derrière lui, Curtis ne put s’empêcher de soupirer, foncièrement frustré de pas avoir pu faire l’amour à sa petite amie alors qu’ils étaient bien partis.

    -Je suis désolé. Lui souffla-t-il tandis qu’il se pencha vers le bord du lit pour ramasser leur pull respectif.

    -Ce… Ce n’est pas grave. Ce n’est que partie remise. Tenta-t-elle de le rassurer, alors que la teinte de ses joues semblait être figée dans le rouge. C’est qui Edith ? Demanda-t-elle ensuite tout en remettant son pull. 

     

     


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