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    -Laisse le Rosalie, pour une fois que ton frère daigne m'adresser la parole, je me dois de me contenter de ce qu'il veut bien me dire. Lui dit-il tout en s'avançant vers son fils.

    -Qu'est-ce que tu me veux ? Tu as dit à Rosa que tu voulais me parler. Demanda directement le jeune homme, ne voulant pas s'éterniser dans ces lieux qu'il ne supportait pas. J'imagine qu'il s'agit d'une mauvaise nouvelle, sinon tu lui en aurais parlé.

    -Au moins tu es direct mon fils. Je n'en attendais pas moins de toi. Lui répondit son père avant de regarder Rosalie. Est-ce que tu veux bien nous laisser ?

    -Elle peut rester. Rétorqua aussitôt Carson en fronçant les sourcils. Elle a le droit de savoir quel homme tu es. Elle a le droit d'entendre la merde que tu vas me balancer pour me pourrir la vie, pour me montrer à quel point je te déçois, à quel point je te fais honte quand tu dois parler de moi durant tes soirées mondaines qui puent l'hypocrisie à des kilomètres. Comme tu l'as toujours fait, et derrière son dos pour que ta fifille chérie garde une belle image de toi.

      


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    -Je suis navré que tu es une telle image de moi mon fils. Assura-t-il avec une grimace embêtée.

    -C'est moche de mentir. Répliqua Carson avec désinvolture, se fichant bien de ce que peut bien penser son père. Cela faisait des années qu'il ne s'en préoccupait plus, de ses opinions. Mais Papa, cesse de tourner autour du pot, et dis moi carrément ce que tu me veux. 

    -Ce que je te veux... Je voudrais que tu sois un homme responsable Carson. Lui répondit-il avec franchise. Je voudrais que tu t'assumes tout seul, que tu aies un travail, une femme, une famille... Au lieu de ça, tu te laisses vivre, à mes frais, et tu passes tes soirées à sortir et à ... Et à sauter la première jeune femme en minie-jupe qui passe ! 

    -Qu'est-ce que ça peut te faire ? Je suis majeur et vacciné. Je fais encore ce que je veux. Tu n'as plus à dicter ma conduite depuis longtemps, Papa. Lui signala le jeune homme sur un ton agacé et avec un étrange, mauvais pressentiment.   

     


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    -Certes, mais je peux te couper les vivres, Carson. L'informa avec sévérité son père. Aussitôt, Rosalie laissa échapper un hoquet de surprise alors que Carson ne réagit pas. C'est moi qui remplit ton compte en banque pour te permettre de vivre. Mais il est temps que tu te prennes en mains, que tu cesses cette vie de jeunes hommes tout juste sortie de l'adolescence. Cette vie que tu mènes ne te convient plus. A ton âge, tu dois travailler et trouver une femme avec qui tu fonderas une famille. Une femme que tu parviendras à garder, cette fois-ci. Affirma le vieil homme ensuite, tout en insistant bien sur les derniers mots de sa phrase.

    -Où est-ce que tu veux en venir, Papa ? Lui demanda Carson sans sourciller bien qu'il jeta un regard noir à son paternel.

    -Je ne t'aiderais plus Carson, et je vais vider ton compte en banque. Lui annonça-t-il avec sérieux. Ne compte plus sur mon aide tant que tu n'auras pas trouver un travail et mener une vie saine, avec une femme. Bien que je suis malade, je n'ai pas encore fait mon testament, et je pourrais très bien malencontreusement t'oublier.

      


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     Carson ne répondit pas à cette annonce. Il ne manifesta aucun réaction. Il semblait même être déconnecté de la réalité. Il se répétait sans cesse les mots de son père dans sa tête, réalisant peu à peu qu'il l'abandonnait. Complètement. Son père prenait clairement le risque de voir son seul fils dans la rue, ne possédant plus rien, mendiant quelques pièces pour pouvoir se payer un peu à manger.

    Non. En réalité, il ne l'abandonnait pas. Pire, il le reniait, et Carson encaissa douloureusement le choc de la nouvelle.

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    -Papa ! Comment peux-tu faire ça ? S'écria brusquement Rosalie, choquée par l'attitude de son père. Il n'a rien Papa ! Comment veux-tu qu'il garde la tête hors de l'eau si tu le laisses tomber ? Qu'est-ce qu'il va devenir ? L'interrogea-t-elle, terriblement inquiète pour son frère aîné.

    -Un homme, il deviendra enfin un homme. Se contenta de lui répondre le vieil homme dans un haussement d'épaules qui montrait bien que peu lui importait le sort futur de son fils. Et ne t'inquiète pas pour lui, il est débrouillard. Il trouvera bien quelque chose à faire de ses dix doigts. Mais moi, je n'en peux plus de payer alors qu'il ne fait strictement aucun effort, qu'il se contente de vivre à mes frais. Cela m'épuise. Et rien de ce que tu pourras me dire Rosalie me fera changer d'avis.

    -Mais Papa!! Tenta-t-elle de répliquer, de réfuter, sans pour autant trouver un quelconque argument pour défendre son frère.

    -Au revoir, Richard. Souffla subitement Carson, sortant enfin de son mutisme, pour ensuite sortir de la chambre comme si rien n'était. Comme si son père ne l'avait pas renier. Comme si lui ne l'avait pas renié en l'appelant par son prénom.

     


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    Rosalie sortit précipitemment de la chambre à la suite de son frère. Elle ne comprenait pas ce qui se passait. Elle ne mesurait pas encore l'ampleur de l'annonce de son père, et pour elle, il lui était inconcevable que ce père qu'elle admirait tant puisse abandonner l'un de ses enfants de cette manière.

    -Attends Carson ! L'appela-t-elle pour essayer de le retenir. Je vais lui parler ! Et il va changer d'avis tu vas voir ! Je vais lui faire changer d'avis et tout rentrera dans l'ordre ! Tu verras, ça va s'arranger ! Je te le promets que cela va s'arranger ! Assura-t-elle avec conviction, bien qu'elle était terrifiée de voir son frère démuni, sans plus rien pour parvenir à subvenir à ses besoins.  

      


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