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    En sortant, Katryn fut surprise par le froid mais ne renonça pas à sa balade tardive pour autant. Bien qu'elle n'avait pas l'habitude de sortir alors qu'il n'allait plus tarder à faire nuit, elle en avait besoin. Il fallait qu'elle sorte, qu'elle prenne l'air, qu'elle marche un peu et qu'elle tente de penser à autre chose. Elle n'en pouvait plus de tourner en rond chez elle, où tout lui rappelait ce qui la perturbait autant. Il fallait qu'elle s'échappe, qu'elle s'évade, qu'elle change un peu ses habitudes. 

    Mais malgré que l'air frais lui fit du bien, son esprit avait du mal à s'échapper à milles lieux de Belderas, restant profondément ancré dans la réalité. Elle déambulait dans les rues, ignorant le soleil qui se couchait, ignorant les gens qui ne pensait qu'à rentrer chez eux, ignorant le monde tout entier. 

     


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    Renfermée sur elle-même, Katryn ne faisait que penser à cet avenir qu'elle n'aurait jamais, à son époux qui n'était plus là pendant elle ne savait plus combien de temps, à tout ce qui la rendait si malheureuse aujourd'hui. Elle se haïssait de n'avoir pu vivre sa grossesse, elle se haïssait de se montrer aussi égoïste, et se jugeait soudain responsable de sa solitude actuelle. Elle se sentit fautive de tout ce qui lui arrivait. Elle se demandait ce qu'elle avait bien pu faire, sans se dire une seule seconde qu'elle exagérait.

    Non, elle ne se trompait en se disant que tout était de sa faute. Elle en était certaine, elle avait certainement fait quelque chose de mal pour que la nouvelle année ait si mal commencé.  


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    Elle soupira, songeant soudain qu'elle aurait mieux fait de rester chez elle. Sa balade l'aura finalement minée davantage que si elle n'avait rien fait. Elle s'arrêta, se demandant quoi faire maintenant, avant de réaliser qu'elle avait mécaniquement marché jusqu'à son agence. Elle scruta la bâtisse en souriant légèrement. Son agence était sa plus belle réussite et était bien la seule chose qui ne s'était pas dégradée ces derniers temps. Elle repensa avec émotion à sa lutte pour mettre son entreprise en place, fermement soutenue par son époux, et à toute la volonté dont elle a du faire preuve pour réussir. Soudain, et à sa grande surprise, la porte d'entrée de l'agence s'ouvrit, alors qu'elle était censée être fermée depuis plus d'une heure. Elle aperçut à l'autre bout de l'allée Carson, qui sortait tranquillement, étonnée de le voir toujours présent sur les lieux, tout en haussant un sourcil incrédule.  


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    Elle était réellement surprise de le croiser ici à une heure aussi tardive. Certes, elle quittait souvent le travail avant lui et ne pouvait pas savoir à quelle heure exactement il rentrait, mais elle s'attendait absolument pas que ce soit aussi tard. Fait d'autant plus surprenant que Carson ne manifestait jamais une quelconque motivation à son travail, le dénigrant sans cesse et n'y portant aucun intérêt. Katryn avait toujours imaginé le jeune homme partir dès que possible, une fois son nombre d'heures quotidiennes faites, et certainement pas adepte des heures supplémentaires. 

     

     


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    Carson fut tout aussi surpris de croiser sa supérieure en face de l'agence à cette heure. Il ne s'attendait jamais à la voir, ni à voir qui que ce soit d'ailleurs, étant régulièrement le dernier à quitter l'agence. Lassée, la gardienne des lieux avait fini par lui laisser le code pour activer l'alarme, n'en pouvant plus de devoir attendre à ce qu'il décide à rentrer chez lui. Elle avait omis d'en informer Katryn, mais après tout, elle savait Carson honnête -jamais Katryn n'aurait embauché quelqu'un de potentiellement malhonnête, étant connue pour tenir à son agence comme à la prunelle de ses yeux!- et demander l'avis de la propriétaire des lieux n'était donc pas la priorité de la femme d'âge mûre.

    D'abord gêné d'être pris sur le fait de partir aussi tardivement, il fronça ensuite les sourcils quant à l'allure de la jeune femme. Il ne l'avait jamais vu ainsi, l'air fatiguée et déprimée, sans avoir fait attention à son apparence avant de sortir à l'extérieur.  


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