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    Et pour cause, le jeune homme était tranquillement assis par terre, adossé contre un mur, entrain de finir une bouteille de bière qui n'allait donc plus tarder à rejoindre ses camarades qui jonchaient le sol de la cuisine. Rosalie était persuadée qu'il devait être là depuis longtemps, elle le connaissait que trop bien ! Lorsqu'il est ainsi, aussi perdu et seulement vêtu d'un simple et vieux pantalon qui ne tenait que grâce à une bienveillante ceinture, ce n'est que pour oublier suite à un cauchemar, ou une réminiscence du passé survenue durant la nuit. Une situation bien trop fréquente au goût de la jeune femme, bien que moins répété qu'il y a quelques années. En effet, une fois qu'Eleonore fut sortie de sa vie, Rosalie avait retrouvé son frère dans des états encore plus pathétiques et plus inquiétantes qu'en ce jour. 

    -Je fais ce que je veux, mêle toi de ton cul. Marmonna-t-il vaguement, l'esprit embrouillé par l'alcool. Il avait certainement du mal à comprendre que c'était sa soeur qui venait de s'adresser à lui. 

    -Carson, ressaisis-toi ! Une nouvelle vie s'offre à toi, un nouveau départ ! Ne gâche pas tout en choisissant la fuite pour ne pas affronter tes problèmes ! Essaya-t-elle de le raisonner, bien qu'elle savait que c'était peine perdue. Dans cet état là, le jeune homme n'entendait que ce qu'il voulait bien entendre, et encore. En fonction de son taux d'alcoolémie, il pouvait parfois ne pas prêter du tout attention à ce qui l'entourait. 

    -Roh la ferme! Bougonna le jeune homme tout en balançant violemment sa bouteille à l'autre bout de la pièce pour qu'elle aille se fracasser contre un meuble, provoquant ainsi un sursaut chez sa soeur, bien que ce n'était pas la première fois qu'elle était spectatrice de l'un de ses excès de violence. Elle avait même reçu plusieurs fois des coups, mais sans gravité cependant. Elle ne lui en avait jamais tenu rigueur, surtout qu'il s'en voulait pendant des jours suite à cela. 

    -Carson !! S'écria alors Rosalie, tout en gardant son sang froid et sans céder à la panique. Elle savait très bien qu'il pouvait s'en prendre à elle à tout moment dorénavant, mais elle s'efforça d'oublier ce qu'elle jugeait être un détail. 

     

     

     


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