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    Karl... Je grimace en pensant à lui, et je me reconcentre sur les photos qui sont en face de moi. Nos meilleurs journées en famille étaient quand nous étions toutes les trois. Le père d'Ophélie était trop sérieux, et n'appréciait peu les simples moments de joie et de bonheur. Du coup, après la mort de Maman, les journées étaient loin d'être joyeuses à la maison. Maman partie, c'était comme si tout rayon de soleil avait disparu de nos vies. Je regrette qu'Ophélie ait grandi dans ce monde là, et qu'elle ait si peu connue Maman. 

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    Ophélie a très peu de souvenirs d'elle. Elle avait seulement quatre ans, elle n'a pas pu créer autant de souvenirs avec elle que moi, qui avait quatorze ans quand Maman est décédée. Pendant quatre ans, j'ai passé mon temps à lui parler d'elle, à partager mes souvenirs avec elle. Le soir, ce n'était pas des contes de fées que je lui lisais, mais je lui racontais l'histoire de Maman. Je lui parlais de sa vie en France, Maman étant une française venue étudiée aux Etats-Unis à la base, de sa rencontre avec mon père qui l'a décidé à rester définitivement aux Etats-Unis, de sa vie avec lui, de notre vie à tous les trois, puis la vie à toutes les deux, puis quand elle a rencontré Karl. Ophélie m'écoutait avec attention, et aujourd'hui encore, elle adore quand je lui parle de Maman. 

    Je tombe sur une photo de nous trois, une des rares. Si mes souvenirs sont bons, c'était une amie de Maman qui avait prise la photo. Ophélie ne tenait absolument pas en place. Et moi, je n'aimais pas trop les photos, mais je faisais tout de même des efforts. Si j'avais su, j'aurais pris davantage la pose, et aurait accepté d'être prise plus souventen photo... Si seulement j'avais su... 

     

     


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