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    -Je ... Je ne vois pas ce que tu peux bien insinuer. Marmonna en réponse Rosalie, assez embarrassée, ne sachant pas comment gérer la situation. Une véritable lutte intérieure avait lieu en elle, partagée entre se confier à son amie et rester fidèle au désir de son petit-ami. 

    -Mon œil ! Tu oies très bien ce que j'insinue, mais il me semble que tu joues au cachottière avec moi ! Ne fut pas dupe son interlocutrice, tout de même intriguée par la situation. 

    Un silence s'installa entre les deux jeunes femmes, Rosalie se mordant la lèvre inférieure, perdue, prise au piège, ne sachant quoi faire. Katryn haussa un sourcil, se posant de multiples questions, et profita de l'air ailleurs de son amie pour se saisir aussitôt de son téléphone et fouiller sans le moindre remord son contenu. Elle ignora les protestations de Rosalie et fut surprise de découvrir l'identité de celui qui venait de lui envoyer un message. 

    -Ryan ? Réagit-elle alors, sans dissimuler sa surprise. Ryan Torwell ? Le frère d'Aidan ? 

    -Et le meilleur ami de mon frère, oui. Admit Rosalie, ne pouvant plus cacher la vérité. Elle s'en voulait quelque part de ne pas avoir respecter la volonté de son petit-ami, mais était tout autant soulagée de pouvoir, enfin, parler de sa relation avec le jeune homme avec quelqu'un. 

    -Et ça fait combien de temps que vous vous fréquentez ? 

    -Environ huit mois maintenant. Avoua-t-elle un peu gênée, confuse, de réaliser avoir gardé le secret pendant aussi longtemps, elle qui s'était toujours empressée de parler de ses relations amoureuses avec son amie. 

    -Oh la vilaine qui s'est bien gardée de me parler de ce jeune homme pendant tous ces mois, ouuuh la vilaine ! La taquina aussitôt Katryn, amusée et heureuse pour son amie qui semblait dorénavant engagée dans une relation sérieuse. Et au vue du sourire qu'elle affichait quelques minutes après la réception de son message, cette relation l'épanouissait énormément. 

    -Je sais, mais Ryan souhaite garder notre relation secrète, à cause de mon frère. Il a peur de sa réaction s'il venait à être au courant. Se justifia alors la brunette, tout en récupérant nerveusement son téléphone portable. D'ailleurs, je compte sur ta discrétion. 

    -Je serai aussi muette qu'une tombe ! Assura Katryn, avant de poursuivre. D'un côté, cela peut se comprendre qu'il craigne la réaction de Carson, tu es sa petite soeur ! 

    -Et il n'y a pas plus protecteur que lui. 

    -Je veux bien l'imaginer. Mais, je ne veux pas te miner le moral, mais au bout de huit mois, je pense que votre relation est suffisamment sérieuse et stable pour le mettre au courant... 

    -C'est ce que je pense aussi. Carson va certainement râler, mais je suis sûre qu'il finira par l'accepter en voyant que Ryan me rend heureuse. Mais pour une raison que j'ignore, Ryan refuse que Carson soit au courant. Il ne me dit jamais pourquoi, juste que c'est une affaire entre eux. 

    -Tu as songé à creuser un peu ? 

    -Figure toi que j'y travaille. Ces secrets ont assez duré si tu veux mon avis ! 

    -Je ne peux que confirmer ! Et si tu as besoin d'un coup de main, tu peux compter sur mon aide ! N'oublie pas que ton beau-frère est aussi mon meilleur ami ! Lui rappela avec amusement Katryn, ravie de pouvoir penser à autre chose qu'à sa fausse-couche. Toucher du bout des doigts une vie normale, une vie d'une amie apportant son soutien, lui réchauffa le cœur l'espace de quelques instants.


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    Cependant, le répis fut de courte durée. Quelques jours plus tard, Katryn déprimait de nouveau, repensait à cet enfant qu'elle n'aurait jamais, et maudissait davantage son époux, parti le matin même pour une mission humanitaire en Haïti. L'ambiance était froide et tendue, et même Ophélie ne s'était pas éternisée dans la maison, préférant rejoindre rapidement son université, tout en étant en avance d'une bonne demi-heure, plutôt que de subir davantage la tension entre le couple. Bien évidemment, elle était du côté de sa sœur, et ne comprenait absolument pas comment Jared pouvait partir en laissant derrière lui une épouse qui avait pourtant besoin de lui. Pour elle, il était impensable qu'il parte au moment où elle avait le plus besoin de lui, et Ophélie le détestait encore plus. Fait qu'elle partageait allègrement avec son petit-ami, qui l'écoutait sans broncher, comprenant aisément que la jeune femme avait besoin de vider son sac. 


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    Avant de partir, tout en vérifiant une dernière fois qu'il n'avait rien oublié, Jared n'a cessé de s'excuser auprès de son épouse qui s'est contentée de l'ignorer. Ils s'étaient déjà suffisamment disputés à ce sujet, et elle n'avait pas envie d'en rajouter une couche. Elle connaissait son mari, et savait pertinemment que jamais il ne changerait d'avis. "Tu es grande, tu es forte et tu es très bien entourée. Eux, ils n'ont rien du tout et ont également besoin d'aides", lui avait répété son homme dans un soupir. Bien qu'elle soit obligée d'admettre qu'il avait raison, égoïstement, elle aurait préféré qu'il demande à quelqu'un d'autre d'y aller à sa place afin qu'il reste auprès d'elle. Katryn se sentait terriblement seule, ruminait dans son coin et ne savait absolument pas quoi faire d'autre que de maudire son époux qui l'avait rapidement embrasser avant de partir et de penser à sa fausse-couche. 


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    Soudain, la jeune femme regarda son alliance avec un soupir de tristesse. Sa belle alliance que Jared lui avait mise doucement au doigt le jour de leur mariage avec beaucoup d'émotions. Elle sourit en se souvenant du plus beau jour de sa vie, et revoyait aisément les yeux brillants de son époux lorsqu'il a prononcé ses voeux, qui menaçait de pleurer à chaque nouveau mot. Elle serra le poing. Il lui avait promis de la soutenir, de la protéger, à chaque étape de leur vie commune. 

    "Pour le meilleur et pour le pire. Dans la santé comme dans la maladie..." 

    Et aujourd'hui, dans l'une des pires épreuves de leur couple, voilà qu'il était parti au parfait opposé du continent... 


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    Le coeur serré, elle le maudit encore davantage. Elle avait besoin de lui, de sa présence et de son amour, et il était parti loin d'elle. Elle faisait tout pour cacher son désarroi devant ses collègues, devant sa soeur en refusant obstinément qu'elle annule sa soirée avec Curtis, mais elle se sentait terriblement mal. Elle voyait le soleil commencer doucement à descendre dans le ciel, et Katryn avait l'impression d'étouffer dans cette maison vide, où elle s'ennuyait à mourir et ne faisait que ressasser ses tourments. Brusquement, elle se leva de son lit et se dépêcha de descendre. Elle enfila une paire de bottes et un manteau, et sortit pour prendre l'air et tenter de calmer sa colère, son chagrin et sa profonde déception.  


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