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    L'épouse Meyers préféra ne rien dire face au mutisme de son homme. Elle savait comment il fonctionnait, le connaissait par coeur et elle avait parfaitement conscience qu'il finirait par lui parler. Alors, elle se contenta de rester silencieuse tout en s'installant tranquillement sur le lit, à ses côtés. Et elle attendit, patiemment, qu'un mot sorte de sa bouche. Il avait confiance en elle, mettrait sa vie entre ses mains sans la moindre hésitation, et Eileen savait qu'il n'était question que de toutes petites minutes avant que Tyler ne se confie à elle.

     -Je savais qu'une saloperie allait me tomber dessus. Finit-il par lui soupirer. Elle tourna la tête vers lui, prête à l'écouter avec attention. Je le savais. Les médecins m'avaient déjà décelé une merde après l'accident de voiture*. Même si c'était bénin et que c'est vite parti, je savais que ça cachait quelque chose et que d'autres conséquences de mon alcoolisme allait faire leur apparition, un jour ou l'autre.

    -Où veux-tu en venir, Tyler ? Lui demanda alors sa femme avec calme et sérennité, nullement particulièrement inquiète sur la future annonce de son homme. Il pourrait lui annoncer la fin du monde que cela lui ferait ni chaud ni froid, du moment qu'ils restent ensemble, main dans la main.

      

      

      

      

      

    *Rappel : Dans Thinking of You, une voiture a percuté celle d'Ashton alors qu'il raccompagnait Tyler chez lui. C'est d'ailleurs à ce moment-là qu'ils ont découverts qu'ils étaient demi-frère. Voili voilou, c'était l'info du jour *sbafff*


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     -Il y a quelques mois, bien avant que je commence à ressentir les symptômes de mon cancer, j'ai souscri une assurance vie. Lui avoua-t-il après une hésitation. Elle est à ton nom. S'il m'arrive quelque chose, je ne veux pas partir sans rien te laisser. Si je dois bientôt mourir, je veux pouvoir partir en me disant que tu as de quoi vivre sans moi, que tu as de quoi assurer l'avenir de nos enfants, que vous ne manquerez de rien. 

    -Tyler... 

    -Je sais ce que tu penses. Que j'abandonne sans même me battre. Soupira-t-il en la coupant dans son élan. Mais c'est faux. Je me battrais jusqu'au bout, car je ne veux pas vous abandonner. Mais cela ne sert à rien d'être naïf, je sais très bien que je peux mourir malgré tous mes efforts, surtout au stade de ma maladie. Et il vaut mieux prévoir, au cas où. Car ce qui serait pire que mourir, ce serait partir sans rien vous laisser. Et c'est bien la seule chose à laquelle je suis sûr de pouvoir y remédier. 


     


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