-Demande à Alaric, il te répondra volontier si tu veux mon avis. Répondit simplement Emma, ne souhaitant absolument pas engager une longue conversation avec cette fille qu'elle méprisait tant désormais. 

Un mépris palpable, que Lizzie percevait sans le moindre problème. Et cela lui serra le coeur, lui fit monter les larmes aux yeux mais elle parvint à les contenir. Elle savait ce qui allait venir dans les prochaines secondes, et cela lui fit mal. Elle balançait entre l'envie de nier l'évidence continuant à faire l'autruche et admettre l'inévitable se préparant mentalement au retour de baton. 

-Et... Et tu comptais partir sans me dire au revoir ? Demanda la brunette, dépitée, tout en se doutant de la réponse. Elle se blinda en conséquence, afin de pouvoir amortir le choc des probables durs propos de son amie. 

-Parce que tu crois sincèrement les mériter ? Rétorqua froidement Emma tout en fronçant sévèrement les sourcils. 

Cette simple phrase eut l'effet d'une bombe sur l'adolescente, qui tenta d'encaisser douloureusement le coup. Emma la détestait. La haïssait même. Elle s'en doutait. Mais le constater et l'entendre faisaient nettement plus mal que le supposer. Elle se sentait rejeter, virée de la vie de sa meilleure amie. Elle savait qu'elle n'avait pas été à la hauteur, et elle récoltait ce qu'elle avait semé. Elle était prête à assumer, mais jamais elle n'aurait pensé que cela serait aussi douloureux. 

-Je... Je suis désolée ... Bafouilla-t-elle en guise de réponse, jugeant inutile d'amorcer une quelconque défense qui serait inefficace et ignorée. 

-Je m'en fous de tes excuses, tu peux te les garder. Cingla aussitôt Emma en jetant un regard noir à son interlocutrice. Tu m'as abandonnée alors que j'avais besoin de toi ! Je sais que tu es proche de ta famille, mais ce n'est pas une raison pour ignorer complètement tes amis lorsqu'ils ont aussi besoin de toi ! J'en ai rien à foutre de tes raisons, et je te félicite tout de même pour l'intelligence dont tu fais preuve en ne cherchant pas à te défendre. Au moins, tu admets que tu es en tort, Lizzie ! Tu es la seule fautive dans l'histoire ! 

-Je...

-Tu n'es qu'une égoïste, tu ne penses qu'à toi ! Continue comme ça, et crois moi, un jour tu te retrouveras toute seule avec tes regrets et tes remords ! Continua Emma toujours sur le même ton. Et à ce moment-là, tu n'auras plus que tes yeux pour pleurer, et tu ne pourras même plus te plaidnre à qui que ce soit ! 

Le silence s'installa. Lizzie ne sut pas quoi répondre à son amie, les jambes tremblantes et l'esprit embrouillé par les confusions, les interrogations et la culpabilité. Elle savait que tout était de sa faute, mais jamais elle aurait imaginé qu'Emma puisse être aussi dure avec elle. Elle n'avait pas soupçonné que son amie était capable d'agir ainsi, surtout envers elle. Et le constater lui faisait mal, très mal. Et Emma n'allait pas sûrement pas arranger les choses.

-Tu ne fais plus partie de ma vie Lizzie, plus jamais. Nous ne sommes plus amies, et nous le serons plus jamais. N'essaie même pas de prendre de mes nouvelles. Tu n'existes plus à mes yeux. Néanmoins, je te souhaite quand même d'être heureuse et que tu ouvres les yeux à temps, avant que tu te retrouves toute seule. Et j'espère que ton père survivra à son cancer. Adieu, Lizzie Meyers. Conclut Emma avec amerteur et aigreur, tout en sortant de la maison pour ne plus jamais y mettre les pieds, tournant le dos à sa vie passée sans le moindre regret. 

Quant à Lizzie, elle rentra chez elle d'un pas lent, vagabondant dans les rues d'un air absent, déconnectée du monde réel. Elle avait du mal à croire que sa meilleure amie venait de la rayer de sa vie, reniant son passé et leur amitié. Son coeur la faisait souffrir et les mots d'Emma résonnaient sans cesse dans sa tête pour lui faire encore plus de mal. Elle avait du mal à y croire. Elle refusait de l'accepter, de voir la réalité en face. Elle avait beau réentendre les mots, elle n'arrivait pas à les assimiler correctement. Brusquement, elle changea de direction. Elle ne voulait plus retrouver sa grande maison encore vide. Elle ne souhaitait pas être seule. Il fallait qu'elle soit avec quelqu'un, sans pour autant fournir d'explication. Quelques minutes plus tard, une fois qu'elle a atteint le centre ville, elle sonna chez son meilleur ami qui lui ouvrit aussitôt, et la prit dans ses bras afin qu'elle puisse y libérer sa peine. 

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A suivre ... 

J'espère que cette maj vous à plu ! Et oui, je suis (enfin) de retour pour une petite maj pleine ... de mots forts et de rancoeurs. XD Et avec la dernière apparition d'Emma pour la première partie de l'histoire ! Eh oui, c'est triste la vie hein .. *sbafff* 

Vos avis ? N'hésitez pas à le dire dans les commentaires ! Ca pourrait m'aider à m'améliorer ! 

Bisous à tous ! 

En ce début d'hiver, Carson profita de sa longue pause déjeuner que lui permettait son statut d'assistant de l'assistante pour rentrer manger chez lui, l'esprit dans le vague. Il resta pensif durant tout le repas qu'il partageait avec Andie, et commença à préparer le café quand cette dernière s'absenta dans la salle de bain. Il repensait à ces derniers jours, où il avait eu la mauvaise idée d'accepter de rencontrer la jeune femme, histoire d'essayer d'avancer et d'oublier le passé. Katryn a été surprise, mais ravie de leur organiser un rendez-vous dans le café situé en face de l'agence. 

Et cela a été le plus long rendez-vous de sa vie, où Andie ne cessait de parler de tout et n'importe quoi, et surtout d'elle-même. De son travail. De sa vie. De sa famille. Tout ou presque y passait. Carson avait du se retenir plusieurs fois de lui hurler de se taire. D'autres clients lui lançaient des regards compatissants dans l'établissement, et même le serveur semblait comprendre sa détresse. N'étant naturellement pas très bavard, le jeune homme n'eut même pas besoin de faire un quelconque effort pour paraitre locace, l'extravagante blonde monopilant déjà la parole. 

Mais malgré cela, voir Andie lui permettait de penser à autre chose, de râler pour d'autres raisons que son passé. De ce fait, et bien qu'elle avait l'air et la manière de l'agacer, Carson acceptait de la revoir, allant même jusqu'à l'inviter à déjeuner chez lui. Il jugeait ne pas prendre trop de risques, selon lui elle continuerait à parler d'elle sans essayer à s'intéresser à lui, et ainsi, il n'aurait pas à raconter sa vie. 

Erreur. Cette fois-ci, Andie semblait avoir changer de tactique. Elle ne cessait de lui poser des questions pour en savoir plus sur celui qu'elle commençait à fréquenter et qu'elle dévorait à chaque fois des yeux. Les réponses évasives voire parfois inexistantes ne découragaient pas la voix criardes de se faire entendre une nouvelle fois, au grand désarrois du jeune homme. Il soupira, appréciant le calme qui s'était installé et tentant de ne retenir que les qualités qu'il avait réussi à apercevoir chez Andie. Chose qui n'était pas facile, étant donné qu'elle prenait un malin plaisir à lui rappeler ses défauts. 

-C'était le meilleure déjeuner de ma vie, mais il va falloir que j'y aille Carson. Je suis sur un gros dossier et il ne faut pas que je sois en retard ! S'écria-t-elle subitement en le faisant sursauter.